Collyres mydriatiques : de potentiels effets indésirables graves chez les enfants
le 27-03-2017
Des effets indésirables graves, voire mortels, ont été rapportés suite au passage systémique de collyres utilisés en ophtalmologie pour obtenir une dilatation pupillaire chez des enfants. L’ANSM appelle à la vigilance.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé rapporte des cas graves d’effets indésirables, parfois mortels, chez des enfants ayant reçu des collyres mydriatiques. Les collyres en question sont ceux utilisés en ophtalmomogie pour la dilatation pupillaire. Il s’agit des collyres atropiniques (atropine, cyclopentolate, tropicamide et homatropine), et des alpha-mimétiques (phényléphrine). Ces effets indésirables sont liés au passage systémique des produits. On observe ainsi des effets notamment au niveau digestif, cardiaque et du système nerveux central. Ils surviennent généralement en cas d’association de collyres mydriatiques.
Dans ce contexte, l’ANSM conseille donc d’être particulièrement prudent chez le prématuré et le nouveau-né lors de l’administration de ces collyres, en raison notamment des risques digestifs (distension abdominale, iléus, occlusion) et des risques hémodynamiques. Elle souligne la nécessité, chez tous les enfants, de ne pas dépasser les posologies maximales recommandées et l’intervalle de temps recommandé entre les instillations. Enfin, elle préconise d’appuyer sur l’angle interne de l’œil pendant une minute pour occlure les points lacrymaux et d’essuyer sur la joue de l’enfant la partie du collyre administré qui s’y écoule, afin d’éviter tout risque d’ingestion, de limiter les effets systémiques, et, chez le prématuré, de prévenir le risque de passage au travers de la peau.
En outre, l’agence rappelle que la phényléphrine collyre 10% est contre-indiquée chez l’enfant de moins de 12 ans, et que l’atropine collyre 1% est réservée aux adultes et adolescents de plus de 12 ans.
Sources :
Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm), mars 2017.
(FRANCE)
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